Leçons des diagnostics-pays : les PPP ne sont pas encore assez développés en matière de formation professionnelle
Le diagnostic des freins a été réalisé au Burkina Faso, en Mauritanie et au Sénégal entre décembre 2015 et juillet 2016 sous le prisme des cinq axes stratégiques de la Pefop. L’analyse croisée des résultats obtenus dans ces 3 pays fait ressortir quelques similitudes pour chaque axe.
Bien que le développement du Partenariat Public-Privé (PPP) soit inscrit dans les documents de politique de formation professionnelle des trois pays, quelques freins majeurs empêchent encore sa mise en œuvre.
L’insuffisance ou l’absence de documents de cadrage (textes juridiques et réglementaires) et d’un cadre institutionnel clarifiant les rôles et des responsabilités des acteurs publics et privés sont identifiées comme des freins majeurs au développement du PPP dans la formation professionnelle.
En l’absence de ce cadrage réglementaire et institutionnel, les modalités (démarche, moyens, champs d’application) et les outils opérationnels (guides et manuels) de mise en œuvre du PPP ne sont pas précisés. En conséquence, les acteurs publics et privés ont des compréhensions diverses de la définition et du contenu du PPP;
Le déficit de communication ne permet pas de sensibiliser les acteurs publics et privés sur les enjeux du PPP et ne contribue pas à faire émerger l’intérêt d’une relation partenariale chez les acteurs publics et privés de la formation professionnelle, d’où leur faible engagement constaté ;
Dans ce contexte, certains acteurs pensent encore que l’Etat doit toujours continuer à jouer un rôle central dans le développement de la formation professionnelle ;
Par ailleurs, dans ces trois pays, l’économie est dominée par le secteur informel, mais il n’existe pas d’approche spécifique pour prendre en compte ce secteur dans la relation partenariale entre le public et le privé ;
Enfin, ce contexte global déjà très contraignant, le déficit de compétences et de moyens ne permet pas de développer le PPP.