La digitalisation de l’EFTP en Afrique, une opportunité pour les Fonds de la formation professionnelle (Session 3 de l'atelier du RAFPRO)

A propos de l'atelier du RAFPRO au Sénégal

Le RAFPRO est un cadre de concertation périodique entre les institutions et fonds membres en vue d’un échange d’expériences et d’un partage des connaissances et des bonnes pratiques de façon continue.

A travers des échanges de haut niveau entre les managers et experts du RAFPRO, les acteurs du secteur public, les acteurs du secteur privé et de la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers, l'objectif de l'atelier de novembre était d’approfondir les concepts, outils, pratiques courantes et méthodes susceptibles d’améliorer et de diversifier les stratégies de mobilisation et de gestion des financements au sein du Réseau.

Trois thématiques avaient été retenues pour alimenter durant trois jours les débats autour des modes alternatifs de financement de la formation professionnelle en Afrique : 

  • Thématique 1 : Panorama du financement de la formation professionnelle en Afrique
  • Thématique 2 : Financer l’apprentissage professionnel
  • Thématique 3 : La digitalisation de l’EFTP en Afrique : quel rôle et opportunités pour les Fonds ?

Pour chaque thématique, les travaux de l’atelier ont été introduits à travers un exposé par des experts mobilisés pour l'occasion. Les participants ont ensuite discuté et partagé leurs expériences et approches, au cours de travaux de groupes sur des sous-thématiques d’approfondissement.

La digitalisation de l’EFTP en Afrique, une opportunité pour les Fonds de la formation professionnelle

Dans la perspective des débats autour de cette troisième thématique de l'atelier du RAFPRO, une enquête préliminaire avait été soumise aux participants afin de préparer les échanges. Cette enquête, intitulée "Le rôle des Fonds dans la numérisation de l’EFTP en Afrique: défis, besoins et perspectives futures", a été remplies par 45 participants de 16 pays, dont 58% appartenant aux Fonds et le reste au secteur privé et à d’autres acteurs de l’EFTP.

Lors du lancement de la troisième session de l'atelier, les résultats de l'enquête ont été présentés par le consultant international Ibrahima Diagne, expert en transformation digitale. Les réactions des participants à la discussion autour des résultats de l’enquête ont montré un fort intérêt à la thématique, avec un accent sur l’utilisation du numérique pour renforcer l'équité / l’inclusion et l'apprentissage professionel, en prenant en compte les difficultés à implanter le numérique dans des contextes à faible pénétration de réseaux internet.

Les défis de la numérisation de l'EFTP en Afrique

Les principaux défis évoqués par les participants pour accélérer la numérisation de l'EFTP relevaient de : 

  • la faiblesse des infrastructures numériques de base au sein des centres de formation professionnelle ; 
  • la faible capacité des formateurs en termes de compétences numériques.

Si ces défis ne relèvent pas des acteurs de l’EFTP mais plutôt des choix politiques et des investissements dans le numérique au niveau étatique, d’autres besoins plus spécifiques signalés par les participants interpellent directement les parties prenantes de l’EFTP, notamment : 

  • la reconversion en modalité hybride de l’apprentissage ; 
  • le renforcement des capacités des formateurs ;
  • le soutien au développement d’une offre de formation axée sur le numérique.
Les axes de travail des Fonds pour améliorer l'accès à l'EFTP en Afrique à travers la digitalisation

Pour répondre à ces défis, plusieurs axes de travail ont été envisagés pour les Fonds, qui ont un rôle clef à jouer, notamment en termes de mise en place de partenariats entre les secteurs productifs des TIC et les centres de formation. Voici les principaux axes de soutien envisagés :

  • le renforcement des compétences numériques des formateurs ;
  • l’appui à la transformation digitale des curriculas et outils pédagogiques ;
  • la mobilisation du secteur privé TIC (partenariat), y compris dans la gouvernance des fonds ;
  • la réorientation de l’offre en formation vers les métiers du numérique et les compétences numériques dans les autres métiers ; 
  • une gestion numérisée des centres de formation (fonctions administratives et de management, processus inscriptions, examens, gestion du personnel, etc).