Leçons des diagnostics-pays : des processus de certifications insuffisamment liés aux besoins du marché de l’emploi

La certification permet de reconnaître les compétences et les qualifications des apprenants. Si la formation de ces apprenants s’est faite avec la participation des professionnels des entreprises en tant que formateurs, tuteurs ou encadreurs, il est également important que ces derniers participent au processus de certification. Or, le diagnostic réalisé dans les trois pays montre que ces professionnels des entreprises sont faiblement impliqués dans le processus de certification du fait de l’absence de cadres institutionnel et réglementaire favorisant cette implication. 

Par ailleurs, l’absence d’un référentiel technique ne favorise pas la disponibilité suffisante des outils et supports techniques et pédagogiques adaptés à la certification avec le secteur privé, ainsi que leur maîtrise par les acteurs privés. 

La conséquence de l’insuffisante implication des acteurs du privé et l’absence des outils est le manque de coordination dans la planification des activités de certification. Souvent, le calendrier de certification ne prend pas en compte la disponibilité des acteurs du secteur privé devant participer à la certification. Cela pose également le problème d’organisation interne des branches professionnelles pour faire participer à la certification des ressources humaines ayant les compétences requises.

L’implication du secteur privé dans le processus de certification induit des moyens financiers supplémentaires qui ne sont pas disponibles.  

Enfin, la certification est perçue, tant du côté des acteurs publics que ceux du privé, comme une prérogative de l’Etat, ce qui peut expliquer la faible représentativité du secteur privé et leur niveau de responsabilités dans les organes paritaires mis en place pour la certification.