Nos activités en EFTP par axes thématiques
Afin d’ancrer et d’organiser son appui dans la dynamique de réformes des politiques de formation professionnelle en Afrique, l'IIPE-UNESCO Dakar a adopté, avec le lancement du projet Pefop, un corpus de 5 axes thématiques majeurs qui caractérisent cette rénovation.
Au fur et à mesure du développement de sa coopération technique en matière de formation professionnelle, l'IIPE-UNESCO Dakar inclut de nouveaux axes thématiques pour caractériser ses appuis aux acteurs et pays africains.
Le partenariat public/privé, pierre angulaire de la réforme, est déjà effectif dans le cadre des parcours de formation de type apprentissage ou alternance mis en œuvre dans certains pays.
- Il doit être au cœur de tous les dispositifs de développement des compétences techniques et professionnelles à promouvoir et/ou à renforcer. Ceux-ci doivent être conçus, mis en œuvre et pilotés en partenariat avec l’ensemble des acteurs intervenant dans le champ de la formation professionnelle.
- Ce partenariat constitue la base sur laquelle se développe la réforme de la formation professionnelle et représente un enjeu stratégique majeur.
- Il remet en cause les schémas bipolarisés classiques et les habitudes culturelles dans les relations entre l’administration et le secteur privé.
Le pilotage de la formation par la demande économique, signifie qu’il faut prendre en compte systématiquement les besoins du marché du travail en privilégiant des formations réalisées en partenariat avec le monde économique et professionnel.
- Cela fiabilise l’efficacité et la pertinence des formations en termes d’adéquation aux demandes de compétences des entreprises et permet de répondre aux besoins des formés, qui attendent de leur formation une plus grande chance d’insertion sociale et professionnelle.
- Cet axe concerne à la fois le dispositif public et privé en charge des programmes de formation et leur adaptation aux nouveaux besoins de qualifications.
- Cet axe concerne aussi les entreprises et les petits entrepreneurs qui doivent trouver comment se faire entendre pour que soient pris en considération leurs besoins de qualifications.
Le pilotage du processus de validation des compétences par les partenaires économiques garantit qu’il sera orienté sur l’emploi et l’insertion.
- Cette stratégie passe par la conception et la mise en place de dispositifs de validation et de certification des compétences, quel que soit leur mode d’acquisition, et par l’inscription pleine et entière de ces dispositifs dans un cadre national de certification reconnu.
- Elle passe également par le développement des outils sectoriels de gestion des marchés de l’emploi et de la formation à savoir les Répertoires emplois/métiers (REM) et les Référentiels emplois/compétences (REC).
- Ces derniers constituent une référence indispensable pour les entreprises, le secteur de la formation (pour tous les modes de formation: formel, non formel, informel) et les opérateurs d’intermédiation sur le marché du travail en matière de gestion des ressources humaines.
- La participation active des organisations professionnelles à leur élaboration et à leur mise à jour régulière est fondamentale, relève de leur champ de compétences et les concerne directement lors des négociations des conventions collectives notamment.
Dans le cadre de l’axe équité et accès, le focus est mis principalement sur la reconnaissance de parcours diversifiés et personnalisés de formation et par la décentralisation de l’offre, notamment en milieu rural et à destination des publics marginalisés.
- Cette stratégie d’équité et d’accès devrait permettre au secteur agricole et plus largement au secteur rural de s’associer au mouvement de modernisation des conditions d’acquisition et de validation des compétences des ressources humaines des pays.
- Cette reconnaissance de la diversité des modes d’acquisition des compétences constitue une avancée très importante qui augmente considérablement le nombre de candidats pouvant faire reconnaître et valider leurs qualifications et compétences acquises.
- Les secteurs informels et non formels de la formation et de la production peuvent être concernés positivement par ces possibilités que prévoit la réforme mais aussi particulièrement le secteur agricole et rural où nombre de savoir-faire sont transmis en dehors des circuits formels des établissements de formation.
Le financement durable et soutenable est recherché à travers des partenariats multiformes de cofinancement.
- L’un des outils principaux est la création de fonds nationaux de financement de la formation professionnelle gérés paritairement et alimentés par une taxe spécifique pour la formation.
- Les mécanismes de financement des formations sur le budget de l’État ou les fonds de financement de la formation professionnelle sont à repenser.
- Des mécanismes de financements croisés de la formation professionnelle associant diverses sources (budget de l’État, fonds de formation, collectivités locales, participation des particuliers) sont à promouvoir.
- La mise au point opérationnelle de ces mécanismes est délicate, moins pour des raisons techniques que du fait que leur fonctionnement exige l’adhésion formelle et effective des partenaires associés à leur gestion :
l’administration et la société civile (association d’employeurs et d’employés, fédérations d’artisans, branches professionnelles, associations rurales, etc.).