Perspectives pour un soutien à la mise en œuvre opérationnelle des Cadres sectoriels de compétences en Tanzanie
En 2016, la Tanzanie a lancé sa stratégie nationale de développement des compétences, qui couvre la période allant jusqu'en 2026. L'objectif ultime est de doter la Tanzanie d'une main-d'œuvre qualifiée et compétitive au service d'une croissance économique durable et inclusive.
Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement tanzanien a identifié trois secteurs clés (agroalimentaire, tourisme et énergie) ayant un fort potentiel de développement pour la prochaine décennie, ainsi que les secteurs de soutien dans lesquels investir (construction, transport/logistique et TIC).
Le ministère tanzanien de l'éducation, des sciences et de la technologie, qui dirige la mise en œuvre de la stratégie, a confié à la Fondation du secteur privé tanzanien (Tanzania Private Sector Foundation - TPSF) la tâche de mettre en place six Cadres sectoriels de compétences (Sector Skills Councils - SSC) dans les secteurs susmentionnés, avec l'appui du projet de la Banque mondiale ''Education et compétences pour des emplois productifs (ESPJ)''.
Dans ce contexte, en octobre 2019, la TPSF a demandé l'appui de l'IIPE-UNESCO Dakar pour l'identification des domaines d'appui possibles à la mise en œuvre opérationnelle des SSC actuellement établis. A partir des discussions préliminaires, les parties ont défini plus largement le champ d'application d'un éventuel soutien technique.
Afin de dégager les perspectives de collaboration, une mission de cadrage a eu lieu du 20 au 24 janvier 2020 à Dar Es Salaam, impliquant deux experts de l'IIPE-UNESCO Dakar : Ibrahima Diallo, expert en insertion et emploi et Nicola Tissi, expert en EFTP.
La mission a permis de définir le type d'assistance technique nécessaire pour rendre les SSC opérationnels en tant que plateformes de dialogue privé-public sur le développement des compétences. Au cours de la mission, l'équipe a rencontré une série d'acteurs des secteurs public et privé. Les échanges ont montré que le pays a un besoin urgent d'améliorer sa main-d'œuvre, car les développements dans le secteur économique sont plus rapides que l'évolution des systèmes actuels de formation professionnelle.